Paul Alliès, président de la Convention pour la 6° République (C6R) a été invité à participer ce samedi 26 février, aux premiers travaux lancés par le gouvernement tunisien pour réviser la Constitution du pays. Cette invitation fait suite à des contacts noués par des personnalités et universitaires tunisiens et français dès la chute de Ben Ali.
La Tunisie possède depuis 1959 une Constitution qui est une copie de celle de la V° République française nonobstant le choix de l’Islam comme religion d’Etat. La C6R propose donc un diagnostic des défauts du texte français appliqué dans un cadre pluraliste et de libertés publiques. Elle considère que la critique de l’expérience française du présidentialisme depuis 50 ans peut servir de repère utile à un pays qui réalise une révolution démocratique et veut écrire une nouvelle Constitution à la hauteur de celle-ci.
Le mouvement démocratique tunisien est à la recherche d’un système de pouvoir équilibré, capable de représenter équitablement la société tout en garantissant l’efficacité gouvernementale. L’histoire constitutionnelle d’un pays comme la France mais aussi les débats qui l’animent aujourd’hui peuvent contribuer à la réussite d’un processus constituant moderne et novateur.
Arnaud Montebourg (président d’honneur de la C6R) qui défend cette perspective en France depuis une décennie se rendra officiellement en Tunisie à la fin de la semaine prochaine pour confirmer, entre autres initiatives, son engagement sur ce plan.
Il se pourrait bien que les Tunisiens inversent ainsi le cours de l’histoire en inventant une nouvelle République devenant source d’inspiration pour les Français.
Montpellier, le 23 février 2011