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Convention pour la 6ème République

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L’actualité de la république vue depuis Marseille

par René Merle

jeudi 23 septembre 2010

Pour le 218ème anniversaire de la fondation de la République le 21 septembre 1792, les Conventionnels des Bouches du Rhône (C6R) et le cercle de Marseille de l’association Pour une constituante ont organisé le 22 septembre une recontre débat sur L’actualité et le contenu de l’idée de République avec la participation de René Merle, romancier et historien.

Voici le texte de l’intervention de René Merle disponible également sur son site.

Bonsoir à vous tous, bonsoir aux amis déjà rencontrés, le 25 août, à l’Université d’été de la C6R, à Jarnac. C’est de cette rencontre qu’est née votre invitation et j’ai cédé, comme on dit, à votre amicale pression, pour vous retrouver à Marseille [1].

À Jarnac, j’ai déjà traité du thème sur lequel vous m’avez convié ce soir : « L’actualité et l’idée de République » [2].

Mais aujourd’hui, l’angle d’attaque sera un peu différent, puisque nous sommes réunis à l’occasion de l’anniversaire de la Première République.

C’est en effet le 21 septembre 1792 que la République était proclamée par la Convention nationale, après que la trahison avérée du Roi ait entraîné la chute de la monarchie, une chute dans laquelle les Fédérés marseillais avaient joué un rôle majeur, lors de la prise du palais des Tuileries, le 10 août.

Désormais, formellement, le "Peuple souverain" remplaçait le Souverain. Il restait à savoir de quelle façon. Et les sept années républicaines qui suivront proposeront bien des solutions.

Nous pouvons déjà tirer du souvenir de cet événement fondateur un triple constat, qui ne peut que vous interpeller, militants de la Convention pour la 6ème République.

Il peut vous interpeller sur les conditions de l’avènement d’une nouvelle république.
Il peut vous interpeller sur le rapport entre les valeurs dont se réclame cette République, et leur mise en œuvre.

Premier constat  : En septembre 1792, le pouvoir absolu du Roi était abattu depuis 1789, où fut instituée la monarchie constitutionnelle. Par son régime censitaire, cette monarchie assurait le pouvoir d’une bourgeoisie décidée à en finir avec l’Ancien Régime aristocratique, sans pour autant satisfaire aux revendications populaires, tant démocratiques que sociales.

Ce système était viable et aurait pu perdurer. C’est une crise violente, liée au déclenchement de la guerre, à l’invasion, aux agitations aristocratiques et à la duplicité du Roi, qui va le faire tomber. La République naît en septembre 1792 d’un paroxysme de crise.

D’ailleurs, si nous considérons l’histoire des quatre républiques suivantes, nous constatons également que leur naissance procède d’une crise violente, plus ou moins inattendue : insurrection parisienne de 1848, défaite de l’Empire devant la Prusse et capture de l’Empereur en 1870, invasion nazie en juin 1940, crise algérienne et menace de guerre civile imminente en mai 1958...

Au regard de ce premier constat, la question qui se pose donc aujourd’hui à vous, partisans de la 6ème République, et que vous pouvez poser à l’opinion, est de savoir si les profondes modifications institutionnelles que vous souhaitez peuvent advenir en dehors d’une crise nationale de grande ampleur. Naturellement, on ne peut que le souhaiter.

Pour autant, comme l’indiquait Paul Alliès en ouvrant l’Université de Jarnac, compte tenu de l’actuelle politique présidentielle, "Tout peut advenir", et il convient de s’y préparer.
Souvenons nous de l’occasion ratée de l’énorme secousse de mai 1968, et de son slogan : "Dix ans, ça suffit". Secousse qui, faute de propositions politiques et de forces pouvant les porter, n’a entraîné aucune modification constitutionnelle.

Second constat  : En 1792, la proclamation de la République a reçu l’adhésion unanime des représentants du peuple. Mais l’unité de ces Républicains s’est bien vite fracassée sur le sens à donner au mot "République".

En effet, si le beau nom de "République" était affiché dès l’automne 1792 sur les édifices publics, il restait à préciser son contenu. Sur ce contenu, les vainqueurs du 10 août n’étaient pas d’accord, et, vous le savez, l’an I de cette République fut dramatique.

Les différentes factions des bourgeois démocrates, et le peuple des Sans Culottes, qui avaient ensemble renversé la monarchie, se sont divisés et affrontés, y compris les armes à la main.

Très schématiquement, on a pu alors distinguer trois camps :
les bourgeois résolument attachés à une république garantissant le libéralisme économique et leur propriété, y compris celle des esclaves des colonies ;
les bourgeois conscients de la nécessité (provisoire) d’une alliance avec les forces populaires, afin de vaincre les ennemis de l’extérieur et de l’intérieur ;
La masse révolutionnaire des Sans Culottes, dont l’horizon social refusait le libéralisme économique et l’inégalité des conditions.

Marseille fut aux premières loges de ces affrontements sanglants qui touchaient donc à des principes essentiels : la rapport de la République à l’égalité et à la justice sociale, le rapport de la République à la démocratie politique. Un an après la proclamation de la République, les troupes montagnardes entraient dans Marseille et mettaient fin à l’insurrection fédéraliste bourgeoise.

Si nous mesurons l’impact énorme qu’aurait l’avènement d’une 6ème République, et si nous rapportons le constat historique de 1792-1793 à la situation actuelle, nous pouvons mesurer combien la conviction qu’une réforme institutionnelle décisive est nécessaire ne peut faire l’impasse sur les forces sociales et politiques à même de la soutenir, puis de la mettre en œuvre, sur les enjeux de classes, sur le rapport entre les couches moyennes, comme on dit , et des différentes couches populaires, qui vont de l’extrême précarité à l’assise du fonctionnariat.

Troisème constat  :
En 1793, la République se dota d’une Constitution. Cette Constitution de l’an I voulait répondre aux aspirations des masses populaires, rurales et urbaines. Elle instituait la démocratie politique par le suffrage universel (masculin) et un régime d’assemblée. Au-delà de l’égalité des droits, elle instituait le droit à la santé, à la sécurité des vieux jours, à l’éducation pour tous. Cette constitution demeurera d’ailleurs la référence permanente des militants républicains du premier XIXe siècle, de l’Empire à la Seconde République.
Elle ne fut jamais appliquée, car, les dirigeants de 1793 renvoyèrent sa mise en œuvre à la victoire sur les ennemis de l’extérieur et de l’intérieur... Cruelle ironie de l’Histoire, à la proclamation d’un régime parlementaire se substitua la dictature du gouvernement révolutionnaire, justifiée par l’urgence de répondre aux immenses périls extérieurs et intérieurs. Le Salut de la Révolution fut effectivement assuré, mais, seconde ironie de l’Histoire, ceux-là même qui l’avaient asuré furent balayés après leur victoire, et leur Constitution suivit le même chemin...
Hier comme aujourd’hui, on peut donc constitutionnellement donner à la République un contenu profondément démocratique et social, sans pour autant le mettre en application. D’ailleurs l’article premier de notre Constitution n’indique-t-il pas que la Cinquième République est une République démocratique et sociale ? Si demain advient la 6ème République, à quels périls se heurtera-t-elle ? Qui peut garantir que le contenant constitutionnel entraînera un vrai contenu démocratique et social ? La réponse ne dépend évidemment pas de nous...

Mais pour l’heure, nous vivons les singuliers avatars de la Cinquième République. Or, vous le savez, les républiques sont mortelles.
Celle de 1792 se vit abandonnée aux mains d’un général en 1799.
Celle de 1848 fut étranglée en 1851 par son propre Président.
Celle de 1870 vivra bien plus longtemps, avant d’être effacée en 1940 par un Maréchal.
Celle que les Français fétêrent en 1945 fut confiée en 1958 confiée à un célèbre général.
Ce général la marquera d’une empreinte décisive, celle de la Constitution de la Cinquième République de 1958, modifiée en 1962 avec l’élection du Président de la République au suffrage universel.

Cinquante deux ans après, où en sommes nous ?
Pour en traiter, je garderai le cadre que vous m’avez proposé dans la préparation de cette soirée, à savoir un constat et trois questions.
Le constat est que la Cinquième République atteint un stade avancé de décomposition.

Les questions sont les suivantes :
L’opinion peut-elle être mise en mouvement en faveur d’un changement ?
L’idée de République est-elle mobilisatrice ?
La Sixième République peut-elle sauver la République ? Et comment ?

Comme je m’adresse à des militants, qui connaissent bien la situation, mais qui divergent peut-être sur les solutions, je vais essayer d’en traiter assez rapidement, afin de laisser toute sa place à la discussion.

La Cinquième République atteint un stade avancé de décomposition
Plutôt que de « décomposition », je pense que l’on peut parler d’aboutissement des virtualités anti-démocratiques de la Constitution de 1958-1962.
Le Général De Gaulle, qui s’est toujours défendu de vouloir être un dictateur, était partisan, dès les années 1930, d’un régime où le sort de la Nation ne serait pas confié aux représentants des partis, mais à un Président, mandataire direct de la volonté populaire : le face à face d’un homme et d’un peuple.

Cette vision s’inscrivait dans une longue tradition de contestation du régime parlementaire, vision qui séduisait bien évidemment à Droite, mais qui, dans les crises qu’avait connues la Troisième République, avait aussi trouvé des adeptes à Gauche.

Les pères de la Troisième République, en effet, avaient mis en place un régime où le pouvoir réel, celui du gouvernement, émanait des représentants du peuple, députés et sénateurs, et était responsable devant eux. Le Président de la République, désigné par ces mêmes représentants, était en principe chef de l’exécutif : en fait il était réduit à un rôle de presque figuration.

Le Général souhaitait donc une inversion de ces responsabilités. Malgré son immense popularité, il ne put l’obtenir lors des référendums constitutionnels de 1945-1946. Il l’obtint en 1958, en s’imposant comme recours à la menace de guerre civile.

À l’imitation de la constitution de la Seconde République, en 1848, la nouvelle constitution confiait à un Président, bientôt élu au suffrage universel, non seulement le volet de l’exécutif et le choix du gouvernement, mais la responsabilité des armées et de la politique étrangère. Le Président avait le pouvoir de dissoudre l’assemblée législative, qui ne pouvait en aucune façon le destituer.

Vous savez comment ce régime présidentiel a pu fonctionner de façon relativement souple sous l’égide de six présidents, et particulièrement dans les périodes dites de cohabitation.

À tel point que les partis de la gauche dite de gouvernement l’ont intériorisé, jusqu’à l’aveuglement. On se souvient des responsabilités du gouvernement Jospin dans le passage au quinquennat, et l’inversion des dates du calendrier électoral, qui devait assurer au Président (évidemment socialiste) l’élection d’une assemblée de fidèles...

On sait comment cette inversion a en fait assuré l’élection d’un président de droite et d’une assemblée de godillots, autorisant la dérive autoritaire de ce régime présidentiel.

Depuis l’élection présidentielle de 2007, il est clair que nous sommes en train de passer du régime présidentiel à ce qu’il fait bien appeler un régime consulaire, avec l’omnipotence présidentielle et la mise sous tutelle progressive de tous les contre-pouvoirs.

Cette dérive extrêmement dangereuse pousse à bout les virtualités du régime présidentiel à la française. Elle est évidemment liée à des facteurs d’ambition et de comportement personnels qu’on ne peut sous-estimer et qu’il appartiendra à l’Histoire de juger. Mais le seul fait que la situation ait permis à ces facteurs personnels de s’imposer pose une autre question, plus fondamentale. À quelles forces sociales profite-t-elle ? Est-elle un épiphénomène, où procède-t-elle d’une stratégie des forces d’argent ? Quoiqu’il en soit, et je penche clairement pour la seconde réponse, il est évident que l’opinion devrait être de toute urgence encore plus alertée, et disons-le sans dramatisation excessive, avant qu’il ne soit trop tard.

L’opinion peut-elle être mise en mouvement en faveur d’un changement ?
Sans doute. Mais on ne saurait sous-estimer les dommages, peut-être irréversibles, que le fonctionnement de cinquante ans et plus de Cinquième République, ont causés dans la conscience démocratique populaire.

Le souvenir des régimes antérieurs s’est éteint. La majorité des Français sont arrivés à l’âge du vote après 1958.
Depuis, ils ont baigné dans cette délégation de pouvoir suprême et régalien. On a tout fait pour leur présenter le choix du Président comme une sorte de compétition télévisuelle, où l’image et le verbe l’emportent sur la réflexion et sur les programmes...

Ainsi, l’opinion a été mise en condition d’accepter la logique de l’élection présidentielle au suffrage universel et les pouvoirs régaliens du président. Et les partis politiques dits de gouvernement ont joué le jeu, dans l’exacerbation des ambitions présidentielles de leurs dirigeants.

Aussi ne faut-il pas s’étonner que, pour l’heure, nous sommes dans une passe où le seul horizon politique proposé aux citoyens est celui de l’élection présidentielle de 2012. Pour le plus grand nombre, je le répète, le désir manifeste de changement porte seulement sur l’homme, qui a déçu nombre de ses électeurs, et non pas sur le système.

Mais cette même logique du système de l’image fait que souvent les mêmes qui vous disent qu’ils rejettent le Président cautionnent en définitive sa réélection car ils ne trouvent pas une autre image charismatique à lui opposer. Sinon, par résignation intéressée, DSK, car celui-ci s’y connaît en économie... Sous-entendu, moi pas.

Ainsi la manipulation des sondages, la plupart du temps contrôlés par les puissances d’argent, cadre déjà le candidat présentable, auquel on pense que les citoyens confieront à nouveau sans états d’âme ces redoutables pouvoirs régaliens : "nous avons voté pour toi, maintenant tu gouvernes pour nous".

Ainsi donc, une masse de braves gens sont prêts à soutenir un Strauss Kahn, qui a mis en œuvre la politique libérale des socialistes jusqu’à sa démission en 1999, politique continuée ensuite jusqu’à la catastrophe de 2002 : dénationalisations, allègement de la fiscalité sur les stock options, défense de l’économie de marché avec la loi sur les nouvelles régulations économiquesinspirées du modèle anglo-saxon (OPA, concurrence, etc).

Dans ces conditions, l’idée de République peut-elle être mobilisatrice ?
Je répondrai à la fois : "oui", et "ce n’est pas évident". Commençons par "ce n’est pas évident".

  • Ce n’est pas évident déjà, nous venons de le voir, parce que dans le principe même de l’élection présidentielle, le citoyen abandonne sans grands états d’âme sa responsabilité au profit d’un individu charismatique, et que cet abandon lui apparaît républicain.
    Ce n’est pas évident parce que l’on a accoutumé nombre de Français dits moyens à se désintéresser de la chose publique, en les focalisant sur une modeste insertion sociale de salariés petits propriétaires, encore à même de profiter des possibilités de loisirs des temps modernes.
    Ce n’est pas évident parce nombre de ceux qui devraient être des citoyens ne sont plus que des téléspectateurs décérébrés cherchant le défaussement à leur mal vivre dans les jeux et les retransmissions sportives.
  • Ce n’est pas évident parce que, dès l’enfance et l’adolescence, la prégnance des nouvelles relations médiatiques au monde est en train de modifier profondément, et peut-être de pervertir, le rapport de chacun aux autres, dans leur réalité concrète. Dans ces conditions, la "res publica" perd son sens de lien premier entre des citoyens, pour être remplacée par un rapport d’individu à individus, dans le conformisme des modes claniques.
  • Ce n’est pas évident parce que un pourcentage considérable de travailleurs, d’ouvriers, dont la vie est de plus en plus difficile et précaire, se sont depuis longtemps détourné des urnes, tant ils sont convaincus que les ervants de la République, qu’ils soient de gauche ou de droite, sont parfaitement indifférents à leur mal vivre.
  • Ce n’est pas évident parce que bien des nouveaux venus, qui ont cru trouver en France un mieux vivre, ne font aucun lien direct entre l’histoire et les valeurs de notre République, qu’il ignorent, et une solution possible à leurs problèmes.
  • Ce n’est pas évident parce que les codes d’une bonne partie de la jeunesse ghettoïsée ne sont pas toujours a priori ceux des valeurs républicaines et du Bien commun...

Maintenant, du côté du "Oui", en quoi l’opinion peut-elle être mise en mouvement pour un changement de système politique ? Aussi chloroformée que soit l’opinion, et même si l’étymologie, "Res publica" : - la chose publique, le bien commun -, demeure ignorée de beaucoup, le mot de "République" peut encore garder et enrichir son sens mobilisateur. L’idée d’une Sixième République peut alors devenir une force quand la conviction apparaît que le système de la Cinquième est mauvais. Un simple exemple : deux tiers des Français sont opposés au projet gouvernemental de réforme des retraites, et le Président impavide fait avaliser la réforme, avec la complicité d’une partie de la Gauche parlementaire.

Dans ces conditions, demandez-vous, la Sixième République peut-elle sauver la République ? Et comment ?

Oui, si elle coïncide avec l’horizon républicain le plus immédiat, celui qu’ouvrent les premiers mots de la devise républicaine : "Liberté, Égalité".

Oui, car elle peut ainsi réconcilier avec la Politique, au sens noble, tous ces citoyens indifférents ou écœurés et en faire des citoyens responsables. Oui, car les réformes constitutionnelles absolument nécessaires dont elle naîtra, assureront un fonctionnement démocratique de la République, et garantiront l’application d’un programme de progrès social.

Mais encore faudrait-il que ce programme existe. Nous ne sommes pas ici pour l’élaborer, c’est au premier chef l’affaire des partis et des associations. Mais nous pouvons clairement insister sur la donne fondamentale, celle de la République démocratique et sociale, au service du bien commun, qui assurerait le salut des acquis sociaux conquis en 1936 et 1945, qui maintiendrait et développerait les services publics au service de tous, qui mettrait à bas les privilèges dont les nantis de ce monde font étalage sans vergogne.

Une République où chacun se sentirait maître chez soi, d’abord dans la Commune si menacée aujourd’hui, (puisque nous sommes dans le Midi, faut-il rappeler l’ancienneté et le rôle des communes méridionales ?. Puisque nous sommes à Marseille, faut-il rappeler que ce sentiment, toujours présent, a même pu conduire à l’autonomie politique, avec la république marseillaise du ligueur Cazaulx, de 1591 à 1596).D’abord dans la commune et ensuite dans la Nation [3], ce qui pose évidemment aujourd’hui de façon radicale le problème du rapport à l’Europe. Sommes-nous encore maîtres chez nous quand le peuple a majoritairement voté "NON" à la constitution européenne, et que cette constitution lui est cependant imposée ? Sommes-nous encore maîtres chez nous quand la commission européenne nous corsète dans une politique libérale anti-sociale ?

Voilà les quelques éléments que je voulais apporter pour ouvrir la discussion.

René Merle

[1] Cette intervention publique sera sans doute une des dernières de cette année, puisque j’ai déjà renoncé, pour des raisons de santé, à d’autres engagements programmés cet automne.
[2] Cf. - René Merle, L’actualité et le contenu de l’idée de République, Université d’été de la C6R, Jarnac, 2010
[3] Cf.- René Merle - La Commune et la démocratie (Journée Maires communes rurales PACA, 2003)
 René Merle - "Les Communes méridionales, matrices de la démocratie ? (XVIe - XIXe siècles) - Larrazet 2005.

2 Messages

  • L’actualité de la république vue depuis Marseille Le 7 octobre 2010 à 13:50 , par Floréal

    Voici une modeste contribution d’un citoyen lambda qui s’intéresse particulièrement à l’avènement d’un sixième République. D’ailleurs, c’est un cherchant si le nom de domaine était pris que je suis "tombé" sur votre site. Voyant que le fondateur était Arnaud de Montebourg, je me suis dit que je ne risquais pas grand chose à émettre des commentaires, étant moi-même un sympathisant socialiste de longue date. CFDétiste, Rocardien, puis déçu de la gauche, puis déçu tout court de la classe politique. Votant à gauche à chaque élection sauf à une élection de triste date m’ayant dégoûté irrémédiablement de la politique. Depuis, j’écoute, je regarde, je lis et au fil du temps, je me suis fait ma propre idée, celle que j’emporterai avec moi, sauf si quelqu’un(s) veux bien me lire.


    Ce que je ressens (ma boule de cristal) c’est, que, effectivement, l’avènement d’une 6e République ne viendra pas de l’intérieur. S’il y a un jour une 6e elle sera le fait de l’Europe. Je m’explique :

    L’Europe, telle qu’elle existe n’est pas viable politiquement. Pas de constitution, pas de territoire bien précis, pas d’identité, pas de cohérence des politiques économiques, sociales, fiscales, juridiques, etc. Je suis un adepte partisan du fédéralisme et ce, à tous les niveaux de la population. Je prône pour une Europe Fédérale constituée de Fédérations précédemment formées par la volonté des peuples à s’autodéterminer.

    Dans ce contexte, je suggère que la République Française devienne Fédérale au même titre que la République Fédérale Allemande. Si possible, sur le même modèle. Un projet récent de fusion des deux Républiques fût à l’ordre du jour, me semble-t-il. Et voici notre 6e République constituée, elle-même, de Régions Fédérales et de Pays Fédéraux précédemment formés par la volonté de la population française à s’unir autour de ses valeurs historiques, sociaux-culturelles, économiques, etc. Quatre à Dix Régions Fédérales suffisamment fortes, démographiquement et économiquement, composées chacune de Pays homogènes.

    Et pour montrer que c’est une nouvelle République quoi de mieux que de changer de slogan (si je peux me permettre) voire de préciser, ou de re-préciser chaque mot. Je propose que le nouveau slogan de la 6e République soit Liberté, Egalité, Solidarité. Je serais tenté d’ajouter un + devant Liberté et Egalité tellement ces valeurs ont été rognées au fil des siècles. Je préciserais : + de libertés individuelles, + d’égalité et + de solidarité, le terme Fraternité étant, à mon avis, pas assez fort, désuet, voire, teinté de cléricalisme.

    J’ai parcouru votre site et j’ai été déçu de ne pas y voir l’esquisse de ce que pourrait être une 6e République à vos yeux. J’ai lu que c’était le rôle des partis politiques. OK. Mais, que faites vous quand les partis politiques ne prennent pas en compte les revendications du peuple, quand ils n’entendent pas la "rue", quand ils se déconnectent des réalités ou qu’ils "s’écoutent" parler ? Si votre mouvement est un énième rassemblement de philosophes de gauche, cela ne m’intéresse pas. La "mouvance" de gauche est minée par ces groupuscules de réflexion qui s’auto-congratulent. Je voudrais du concret, de vraies propositions de changement radicales et durables. Une vraie 6e République.

    A ce titre, j’ai une "valise" de propositions toutes plus utopiques les unes que les autres (mais pas toutes). Je suis prêt à vous les communiquer afin qu’elles ne restent pas enfouies dans mon cerveau et partent en cendres. A condition, toutefois, qu’elles servent à quelque chose.

    Merci à celui ou celle qui a bien voulu me lire.

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    • L’actualité de la république vue depuis Marseille Le 5 février 2011 à 21:03 , par latifa malouch

      depuis l’an 2000 je reve d’une 6 eme REPUBLIQUE et moi aussi j’ai vu ce que l’on a fait au peuple : Comme trop souvent, manipulation des masses, je suis d’accord avec vos propositions j’ai toujours lutter pour le SOCIAL et je tiend a vous dire que la vague revolutionaire partira encore de Marseille pour deferler sur la France et l’Europe mais sans faire couler le sang cette fois ci. sauf peut etre le mien loll merci de parler a ma place .
      Continuer a proposer des solutions
      Le peuple a besoin de personnes comme vous pour les aider a prendre leurs responsabilites a ouvrir les yeux et a agir pour le bien de tous RES PUBLICA

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